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Et si on arrêtait de snober la gouache ?

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Redécouverte d’un médium longtemps sous-estimé


Pendant longtemps, je l’ai regardée de haut.

La gouache, pour moi, c’était cette peinture épaisse qu’on utilisait à l’école, celle qui faisait des grumeaux, des pâtés, et des souvenirs de feuilles gondolées…Une peinture "pas sérieuse", un médium un peu ringard, un peu naïf. Et pourtant, aujourd’hui, elle est au cœur de ma pratique artistique.

Comme quoi, certains trésors ne se révèlent qu’à celles et ceux qui acceptent de les regarder autrement.


La gouache, une peinture longtemps mise de côté


Dans le monde de l’art, on valorise l’huile pour sa noblesse, l’aquarelle pour sa transparence, l’acrylique pour sa modernité.

La gouache, elle, reste souvent coincée entre les pages d’un manuel scolaire ou d’un atelier pour enfants. Beaucoup la jugent trop simple, trop brute, trop difficile à maîtriser…Et moi-même, je n’ai longtemps juré que par l’aquarelle. Jusqu’à ce que je décide — presque par hasard — de redonner une chance à la gouache.

 

Le déclic


C’était pendant un long voyage de six mois, dans une période où j’avais besoin de revenir à l’essentiel. Je voulais tester un exercice créatif, mais le rendu à l’aquarelle ne me convenait pas. Alors, presque par curiosité, j’ai sorti trois vieux tubes de gouache que j'avais glissés dans mon sac sans penser que je pourrais les utiliser. Et là… belle surprise!


J’ai tout de suite été saisie par la texture, la matière, le velouté mate de la gouache. Et par la facilité avec laquelle les couleurs se mélangeaient entre elles pour créer de nouvelles nuances subtiles, inattendues, vivantes. Peindre devenait un geste intuitif, libre, presque instinctif.

La main parlait, la couleur répondait.


Depuis, je ne l’ai plus quittée. Elle est devenue le point de départ de toutes mes œuvres en collage : je peins de grandes feuilles à la gouache, je les marque, je les explore… puis je les découpe pour en composer des tableaux uniques.


Mais au fond, c’est quoi la gouache ?


La gouache, c’est une peinture à l’eau, opaque et veloutée, utilisée depuis des siècles — des enlumineures médiévales jusqu’aux illustrateurs contemporains.


Sa composition est simple et efficace :

  • Pigments (naturels ou synthétiques), très concentrés

  • Gomme arabique, un liant végétal doux (comme en aquarelle)

  • Charges minérales (craie, kaolin ou talc), qui lui donnent son opacité

  • Eau, comme solvant

  • Parfois : un peu de glycérine ou de miel pour améliorer la texture et la conservation


➕  Contrairement à l’aquarelle, la gouache couvre le papier, au lieu de le laisser transparaître. Mais très diluée elle peut donner des effets de transparence similaires à l’aquarelle.


➕  Elle sèche rapidement, et se réactive à l’eau, ce qui permet de la retravailler facilement.


Dans mon travail, j’utilise exclusivement de la gouache extra-fine de qualité professionnelle. Cela me permet d’obtenir des couleurs intenses, une belle tenue à la lumière, et une texture veloutée incomparable.

 

Ce que j’aime dans la gouache


✔ Sa texture mate et veloutée : Elle ne brille pas. Elle absorbe la lumière, elle adoucit. Elle crée des ambiances feutrées, chaleureuses, presque tactiles.

✔ Son opacité et sa spontanéité : Elle permet d’aller vite, de revenir dessus, de superposer. D’improviser. Parfaite pour ma peinture spontanée.

✔ Sa simplicité d’usage : Pas d’odeur, pas de solvants, peu de matériel. Un peu d’eau, un pinceau, un tube ou un godet… et c’est parti. Même séchée, elle se réactive à l’eau. Et tout se nettoie en quelques secondes.

✔ Son côté nomade : Je peux peindre partout. À l’ombre d’un arbre, sur une terrasse, en atelier ou en voyage. Elle suit mon rythme, mes envies, mes inspirations du moment.

✔ Son rendu sensoriel : Chaque feuille que je peins devient un fragment d’émotion. Je les découpe, je les assemble. Et l’œuvre finale raconte une sensation, une atmosphère, un souvenir.

 

La gouache est facile à entretenir, facile à vivre


Contrairement à d'autres médiums, la gouache se nettoie à l’eau, même si elle a séché sur les pinceaux. Elle se conserve longtemps si on referme bien les tubes. Et elle est non toxique, sans odeur ni produits chimiques.

Astuce pratique : tu peux même la laisser sécher dans une palette — un petit coup d’eau plus tard, elle redevient fluide. Idéal pour les artistes nomades ou les ateliers minimalistes.

 

Quelques données utiles

Propriété

Gouache

Opacité

80 % à 95 % selon les pigments

Tenue à la lumière

Très bonne (niveau I ou II dans les marques pro)

Temps de séchage

Rapide (quelques minutes)

Réutilisable une fois sèche

Oui

Nettoyage

À l’eau uniquement

Toxicité

Faible ou nulle (selon la marque)

 

 

Et dans mon travail ?


Toutes mes œuvres en collage abstrait sont réalisées à partir de papiers que je peins à la main, à la gouache. J’utilise des gouaches extra-fines de qualité professionnelle, choisies pour leur richesse pigmentaire, leur opacité et leur finesse.

Chaque fragment porte une trace, une couleur, une mémoire. Je les assemble ensuite avec soin, jusqu’à créer des œuvres uniques — comme des cartes sensibles de mes paysages intérieurs.

 

Envie de voir ce que la gouache a dans le ventre ?

➡ Viens découvrir mes œuvres originales créées à partir de fragments peints à la main :Voir la collection (lien vers ta boutique ou galerie)


Et si toi aussi tu utilise la gouache ou que tu as envie de l’explorer… Je serais ravie de lire ton ressenti ! Viens m’en parler sur Instagram : @felilo_art

 
 
 

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